Dimanche 25 ème du Temps ordinaire



Saint Joseph de Cupertino, prêtre,
En Suisse : Fête Fédérale 
 d'action de grâces 

 


Hymne : Au commencement 

 

Au commencement
Était le Verbe !
Il était en Dieu !
Il était Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


Il était la Vie,
Notre lumière.
La lumière luit
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


Qui croit en son nom
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu
Ne mourra plus !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


Le Verbe fait chair,
Parmi les hommes
A manifesté
La vérité !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


Nous tenons de Lui
Grâce sur grâce !
Il a révélé
Le Dieu caché !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !


Et par Jésus Christ,
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux,
Nous verrons Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
C'est aujourd'hui 

<< Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver . >> Laissons- nous rejoindre par l'accent d'urgence de cette invitation.
Pourquoi remettre à plus tard ? N'est-ce pas aujourd'hui, << le temps favorable >> pour revenir vers le Seigneur ?
Alors, enfouissons- nous dans la prière et offrons une attention bienveillante à nos frères en humanité.

Gratuité, générosité, fraternité 

 Dans la parabole de ce jour sur la vigne, la distribution de la paye commence par les derniers partis au travail. Surprise : ils reçoivent un salaire identique à celui qui avait été promis aux aux premiers partis. Cela permet à Jésus de nous faire entendre tout haut ce que les premiers pensent tout bas: << Quand vint leur tour, raconte Jésus , ils pensaient recevoir davantage. >> Ils grognent- et c'est normal - mais leur grognement va transformer leur regard. Au lieu de se réjouir de la joie des ouvriers de la dernière heure, ils vont les regarder d'un œil jaloux. Ce qui leur était apparu comme un salaire juste au moment de leur embauche leur semble soudain injuste lorsqu'ils voient ce que les autres ont reçu. Eux, ils revendiquent plus car ils ont fait plus.
Cet indice montre clairement quand nous faisons fausse route. Parfois nous croyons prendre le chemin de Jésus, qui donne sans calcul à tout le monde, or nous suivons notre chemin à nous, bien calculé, pour mériter au terme une récompense à la hauteur de nos efforts. Nous nous trompons lourdement si nous sommes dans une relation marchande avec Dieu...
La joie du Royaume fait avancer sur des chemins de gratuité, de générosité, d'espérance, de fraternité.
P. Thierry Lamboley- homélie 

 
Lecture du livre d'Isaïe ( 55, 6-9 )
<< Mes pensées ne sont pas vos pensées. >>
Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu'il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées ! Qu'il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins, déclare le Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. 



Psaume 144 (145)

Proche est le Seigneur de ceux qui l'invoquent  

Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n'est pas de limite.


Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.


Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.


Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens ( 1, 20c-24.27a )


<< Pour moi, vivre, c'est le Christ >>


C'est ce que j'attends avec impatience, et c'est ce que j'espère. Je n'aurai donc rien à regretter ; au contraire, je garde toute mon assurance, maintenant comme toujours ; soit que je vive, soit que je meure, la grandeur du Christ sera manifestée dans mon corps.
En effet, pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage.
Mais si, en vivant en ce monde, j'arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir.
Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le Christ, car c'est bien cela le meilleur ;
mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire.
Quant à vous, menez une vie digne de l'Évangile du Christ. Soit que je vienne vous voir, soit que de loin j'entende parler de vous, il faut que vous teniez bon dans un seul esprit : luttez ensemble, d'un seul cœur, pour la foi en l'Évangile.


 Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu ( 20, 1-16a )

La générosité de Dieu dépasse notre justice

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » 


                                              notre vigne à Fully


Personne ne nous a embauchés! 

Le temps de la préparation

Esprit Saint, fais-nous percevoir, l'enseignement de foi que Matthieu, avec une extravagance calculée, assure dans sa parabole des premiers et des dernires.

Le Temps de l’observation 

Les derniers sont arrivés à la vigne pour une bonne raison: << Personne ne nous a embauchés .>> Cherchant du travail, ils sont enfin repérés par un propriétaire qui les envoie à sa vigne. En fin de journée, ils reçoivent le salaire convenu, exactement le même salaire que les autres,La vive réaction de ceux qui ont peiné depuis le matin se comprend.Le propriétaire justifie son attitude.Il est patron : << N'ai- je pas le droit de faire ce que je veux ? >> Il se donne le bon rôle : << Je suis bon. >> Heureusement, Matthieu précise, dès le départ, que la parabole parle du << Royaume des cieux >>! Les derniers seront premiers et les premiers derniers: le basculement est total comme dans le Magnificat ou les Béatitudes.


Le temps de la méditation

Quand il s'agit du Royaume des cieux, tout bascule ! Puisque la parabole parle du Royaume, on comprend qu'il n'y a, pour tous, qu'un salaire possible: on y entre ou pas! Certains disciples du Christ ont eu de la chance d'accueillir la prédication de Jésus dès le départ de son travail prophétique.Ils ont toujours accompagné Jésus, jusqu'à la Passion et la Croix. Après Pâques, avec la force de l'Esprit, ils ont poursuivi le travail. De nouveaux ouvriers sont venus pour que l’Évangile se répande dans toutes les nations.Tous ces chrétiens différents ne peuvent que recevoir le même salaire puisque le Royaume ne se partage pas. Chacun et chacune le reçoit entièrement. C'est une grande joie: Dieu nous aime et veut que tous reçoivent son Royaume. 

Le temps de la prière

 Dieu, notre Père, que ton Souffle saint nous pousse à travailler à ton Royaume.Il reste tant de retardataires, tant d'hommes et de femmes, qui doivent avoir la chance d'y entrer pour recevoir le salaire de ton amour. Que tzon règne vienne pour tous.


Père Marc Sevin,
bibliste





 

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