Mercredi Saint

  Is, 50, 4-9a Ps 68 Mt 26, 14-25

Condamnons- le à une mort infâme


Tout le mystère du Christ est un mystère de résurrection, mais il est aussi un mystère de mort.
Par le Christ mourant sur la croix, l'humanité qu'il portait toute en lui se renonce et meurt.
Mais ce mystère est plus profond encore
Celui qui portait en lui tous les hommes était délaissé de tous.
L'Homme universel mourut seul. Plénitude de la kénose et perfection du sacrifice !
Il fallait cet abandon - et jusqu'à ce délaissement du Père - pour opérer la réunion.
Mystère de solitude et mystère de déchirement, seul signe efficace du rassemblement et de l'unité.
Glaive sacré, allant jusqu'à séparer l'âme de l'esprit, mais pour y faire pénétrer la Vie universelle :
Ô toi qui est seul entre les seuls, et qui es tout en tous !
<< Par le bois de la croix, conclut saint Irénée, l'oeuvre du Verbe de Dieu est devenu manifeste à tous.
ses amis y sont étendues pour rassembler tous les hommes. >> 

Card. Henry de Lubac, s.j. 

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