Les autres de la fête
Noël, ce n'est pas une fête qui nous ouvre aux autres, Noël, ce sont les autres qui nous ouvrent à la fête. (...)
Tout comme les bergers sont l'avant-garde des pauvres, les Mages sont l'avant-garde des païens. C'est à partir de ceux qui sont loin de la norme sociale et religieuse que Jésus veut se révéler à nous.
Est-ce seulement par goût du paradoxe?
Le message porte beaucoup plus loin. Nous est exprimée bien sûr la portée universelle du geste apparemment anodin de son Bethléem. Impossible de la garder pour soi, pour son groupe, pour son Eglise. En profondeur, Dieu, lève de cette manière le voile de son identité et décrit le comportement qu'il attend de l'homme. Car << ce qui dans le monde est vil et méprisé, Dieu l'a choisi pour réduire à rien ce qui est >> ( Col 1, 28 ): les témoins ne peuvent aucunement s'enorgueillir de leurs capacités ou de leurs mérites. Ils doivent seulement avoir la disponibilité du regard des bergers et l'allégresse de la marche des Mages. Des yeux émerveillés et des pas persévérants. Telle est la grâce de Noël!
P. Bruno Chenu
Le Christ, l'autre et L'Eglise
(Bayard / Centurion )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire