Deuxième dimanche de Pâques - Dimanche de la miséricorde


« La grande mission du prêtre est de révéler aux âmes la miséricorde divine. Toutes, elles ont plus ou moins péché. Toutes, elles sentent, entre la sainteté infinie de Dieu et leur propre misère, un abîme qui leur semble infranchissable, et dont la vue les épouvante. Il y a au fond de toute âme humaine, même lorsque les ténèbres la remplissent, un vestige de vérité qui lui montre l'Être suprême infiniment saint et souverainement pur. C'est pourquoi, lorsqu'elle se croit criminelle, elle cherche à s'éloigner de Dieu, elle s'efforce de l'oublier, et, impuissante, à anéantir en effet cet Etre divin qui la condamnera, elle veut au moins l'effacer de son propre souvenir et le détruire dans sa pensée. Alors, elle va toujours plus loin dans le mal, et descend dans les abîmes.

Mais quand le miséricordieux amour de son Dieu lui est montré, pour peu qu'elle ait de sincérité, la crainte disparaissant, le repentir prend sa place et la grâce de la réconciliation achève ce que la miséricorde avait commencé. […]

Qu'il est heureux, le prêtre, d'être le ministre d'un Dieu de miséricorde ! Son cœur devrait fondre dans sa poitrine, par les ardeurs d'un inexprimable amour, lorsqu'il se sent le pouvoir de dire, au nom de Jésus, à l'âme pécheresse, ces mots divins : Je t'absous ! Jamais Dieu n'est plus grand que dans ses divins pardons. Jamais le prêtre n'est plus élevé, jamais il n'est plus revêtu de Dieu et plus vraiment Jésus, que lorsqu'il pardonne et qu'il absout. »

Vénérable Louise Marguerite Claret de La Touche (1868-1915), "Le Sacré-Cœur et le Sacerdoce", G. Beauchesne - Nouvellet - Casterman, Librairie Don Bosco, 1910.
Commentaire du jour
Célébration eucharistique en suffrage de Jean-Paul II
Regina Caeli du 3 avril 2005, lendemain du décès de Jean-Paul II (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
« Il leur montra ses mains et son côté »
 
      Le pape Jean-Paul II avait indiqué le thème de la méditation pour la prière du Regina Caeli du 2e dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde. En conclusion de la concélébration eucharistique présidée sur la place Saint-Pierre par le Cardinal Angelo Sodano, S.Exc. Mgr Leonardo Sandri a prononcé les paroles suivantes, avant de donner lecture du texte du Saint Père : « J'ai été chargé de vous lire le texte préparé, sur ses indications explicites, par le Saint Père Jean-Paul II. Je le fais en ressentant profondément cet honneur, mais également avec une grande nostalgie » :

Très chers frères et sœurs !

Le joyeux Alléluia de Pâques retentit également en ce jour. La page de l'évangile de Jean d'aujourd'hui souligne que le Ressuscité, le soir de ce jour, est apparu aux apôtres et « leur montra ses mains et son côté », c'est-à-dire les signes de la Passion douloureuse imprimés de façon indélébile sur son corps, également après la résurrection. Ces plaies glorieuses, qu'il a fait toucher huit jours plus tard à Thomas, incrédule, révèlent la miséricorde de Dieu, qui « a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16).

Ce mystère d'amour se trouve au centre de la liturgie d'aujourd'hui du Dimanche in Albis, dédié au culte de la Divine Miséricorde.

Le Seigneur ressuscité offre en don à l'humanité, qui semble parfois égarée et dominée par le pouvoir du mal, par l'égoïsme et par la peur, son amour qui pardonne, qui réconcilie et ouvre à nouveau l'âme à l'espérance. C'est l'amour qui convertit les cœurs et qui donne la paix. Combien le monde a besoin de compréhension et d'accueillir la Divine Miséricorde!

Seigneur, toi qui par ta mort et ta résurrection révèles l'amour du Père, nous croyons en toi et nous te répétons aujourd'hui avec confiance :  Jésus, j'ai confiance en toi, aies pitié de nous et du monde entier.
 
 

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