La foule se presse aux côtés de Jésus, des palmes à la main. "(...) Tandis que Jésus s’approchait de Jérusalem pour aller à sa passion volontaire, le peuple assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, prenant en main des branches d’arbres et des feuilles de palmiers, signes de la victoire, prédisait sa Résurrection..." (Prière pour la distribution des rameaux)
Entre la colline et la ville se dresse un arbre, souvent fantaisiste et qui donne un air de fête à la composition.
Des enfants sont toujours représentés sur cette icône, quelquefois des nourrissons, des enfants qui agitent des palmes, qui montent à l’arbre pour mieux voir... Ces enfants symbolisent les Hébreux.




HOMELIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÉTE POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX

Gloire au Christ vainqueur de la mort

Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut.

Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.
Et il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée. ~

Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion ; imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit, afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.

Car il se réjouit de s'être ainsi montré à nous dans toute sa douceur, lui qui est doux, lui qui monte au dessus du couchant, c'est-à-dire au-dessus de notre condition dégradée. Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers lui par la parole qui nous unit à Dieu.

Bien que, dans cette offrande de notre nature humaine, il soit monté au sommet des cieux, à l'orient, comme dit le psaume, j'estime qu'il l'a fait en vertu de la gloire et de la divinité qui lui appartiennent. En effet, il ne devait pas y renoncer, à cause de son amour pour l'humanité, afin d'élever la nature humaine au-dessus de la terre, de gloire en gloire, et de l'emporter avec lui dans les hauteurs.

C'est ainsi que nous préparerons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est lui tout entier que nous avons revêtu : Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.

Par notre péché, nous étions d'abord rouges comme la pourpre, mais le baptême de salut nous a nettoyés et nous sommes devenus ensuite blancs comme la laine. Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort.

Nous aussi, en ce jour, disons avec les enfants, en agitant les rameaux qui symbolisent notre vie : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'lsraël !


R/ Gloire à toi, Sauveur des humbles :
tu nous élèves en ta victoire.

Jésus se dépouilla lui-même :
prenant la condition d'esclave,
il se rendit semblable aux hommes.

A son aspect, reconnu pour un homme,
il s'abaissa, en se faisant obéissant
jusqu'à la mort, et la mort de la croix.

C'est pourquoi Dieu l'a élevé
et lui a donné le Nom
qui l'emporte sur tout nom.

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