« Tournons nos regards vers la souffrance des autres, c'est souvent le meilleur moyen d'oublier la nôtre, ou tout au moins de la mieux supporter. C'est un fait que pour alléger notre fardeau, rien ne vaut l'aide qu'on essaye de donner aux autres pour les aider à porter le leur.
Si nous savions voir, nous remarquerions vite que la souffrance est partout autour de nous. Parfois sa rencontre se fait brutale, alors elle nous choque, elle nous bouleverse, mais elle est toujours là, même lorsque nous n'y portons pas attention. Que de souffrances cachées, ignorées, méconnues ! Certes, tous les hommes ne souffrent pas en même temps, de la même manière, ni avec la même intensité. Mais il n'y a pas un instant où il n'y ait des millions d'hommes qui n'aient à souffrir, tous y passent et y repassent, plus ou moins, un jour ou l'autre.
Pensons plus souvent à tous ceux qui connaissent la croix dans leur esprit, dans leur cœur, dans leur chair, quelquefois dans les trois à la fois. Communions à cette immense douleur humaine qui purifie l'humanité de ses scories. Unissons cette souffrance à la nôtre, la nôtre à celle de Jésus-Christ et servons d'agent de liaison pour que la Passion du Christ sanctifie celle des hommes et la transfigure. »
P. Gaston Courtois f.c., "Quand on souffre...", Fleurus, Coll. Feuillets de vie spirituelle n°53, Paris, 1964.
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