Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. (Mc 10, 17- 27 )

 Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 7, sur la richesse ; PG 31, 278 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 82 rev.)

« À ces mots..., il s'en alla tout triste »
 
      Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à celui d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied des murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers pas qui lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son voyage et se défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui observent les commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs biens. J'en connais beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et pratiquent très bien toutes sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas une obole aux pauvres. Que leur servent les autres vertus ?

      Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares sont ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a établi nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.

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